FUJIYAMA ou FUJI-san
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Sachez que les japonais parlent du Fujiyama comme une personne, voir même une divinité. Ils l'appellent Fuji-san. Et pour les intéressés, Fujiyama signifie le mont Fuji.
Monter cette montagne nécessite un peu d’entraînement et pendant 3 mois avant mon
voyage, je faisais 3 marches par semaine, d'en moyenne 8 km chacune. Et pourtant j'ai quand même souffert en montant ce mont.
Il est possible de monter le Fuji par plusieurs chemins. Moi, je suis passé par la ville de
Gotemba, où mon passe de hakone se limitait. Grâce aux indications du personnel de l'hôtel, j'ai appris qu'arrivé au terminus avec le car, je me retrouvais à la gare de Gotemba, et que je n'avais qu'à la traverser pour accéder à des bus pouvant m'amener au Fuji.
Par chance un conducteur de bus me voyant zieuter un peu partout, cherchant ma
destination suivante, m'a indiqué son bus et m'a permis d'y monter. Attention, ils se font plaisir ! L'aller-retour va vous coûter de cette gare : 2000 yens soit 20 euros actuels.
Pensez à prendre pas loin de 8000 yens avec vous, ce ne sera pas du luxe.
Vous allez comprendre le pourquoi du comment tout au long de cet article. Mais revenons un peu avant pour suivre mon périple de façon chronologique.
Comme je voulais monter le Fuji, j'ai dû me lever très tôt, vers 5h30 pour avoir mon car qui était à 6h devant mon hôtel. Arrivée à Gotemba vers les 7h30, pour continuer dans la gare citée auparavant, afin de prendre un bus arrivant à 9h vers les 2000 mètres de hauteur du Fuji . C'est là que commence la longue marche pour le sommet. A cet endroit, le thermomètre sur ma montre indiquait 30°C.
Mais avant j'ai préféré me prendre un petit déjeuner bien copieux: un kitsune soba.
Il contient du soba (pâte de blé noir à la japonaise), un œuf cru, un morceau de tempura, un morceau de tofu grillé et une concoction de bouillon personnalisé, de légumes et ce fameux truc blanc avec sa spirale rose, avec en plus un bol de riz.
L'une des choses qui m'a interpellé était le prix des boissons que je trouvais déjà bien élevé, avant même de commencer à grimper cette montagne. Sur la photo suivante, vous pouvez voir du coca à 300 yens (3 euro).
Pour cette montée, j'avais prévu de filmer le maximum. La vidéo mise sur cette page est un résumé de 5h30 de marche pour la montée et un peu de ma descente que je n'ai pu filmer entièrement, n'ayant que 6h30 de batterie maximum.
Juste avant de commencé à monter, je me suis équipé de coca et de banane, et si j'avais su, j'aurais pris un peu plus à manger. Car si les boissons ne manquent pas, ce n'est pas le cas des sucreries qui sont très rares dans les postes de repos tout au long du chemin qui amène au sommet.
La montée commence par une suite de marches en pierre avant de continuer dans la forêt entourant le Fuji. Pendant ce début de montée, j'avais l'impression que cette forêt servait à décanter le flux de gens, car après tout, on va ne faire que monter et tout le monde va rarement à la même vitesse.
Cette forêt, on peut la voir comme un premier niveau. On monte encore assez facilement, et à ce moment-là, j’étais selon ma montre à un peu plus de 7 mètres par minute. La forêt est assez dense et la pente n'est pas encore extraordinaire.
Le second niveau commence à être un peu plus relevé, la forêt se raréfie, la pente est un peu plus obtuse, j’étais encore à du 7 mètres par minute. Mais par contre, je n’hésitais pas à faire des pauses. J’essayais d'avoir un rythme 200m de hauteur à chaque pause. C'est à ce stade que l'on commence à être au niveau des nuages qui entourent le Fuji.
Le 3ème niveau lui se fait sentir, ne serait-ce que par la pente qui est bien plus dure: j'étais descendu entre 5 à 6 mètres par minute. La végétation avait presque disparue, il restait une sorte d'herbe, puis peu de temps après, juste des fleurs poussant entre les roches, sûrement grâce à un pollen transporté par le vent.
Je n'hésitais plus à faire des micro-pauses de moins d'une minute. Le temps nuageux et le fait que j’étais dans un nuage étrangement m'arrangeais, car après tout je le voyais comme un brouillard assez humide me permettant de me rafraîchir. Et quand j'y pense le thermomètre de ma montre était descendu à 24°C.
C'est à ce niveau que j'ai vu cet étrange rocher, avec marqué argent dessus.
Le 4ème niveau ! Bon là, on rigole plus! Même les fleurs se font rares, la pente s'accentue légèrement, mais assez pour se faire ressentir. Je n’étais plus qu'à 5 mètres par minute. C'est à ce niveau que j'ai eu un peu mal au cœur pour des américains, appartenant à ce cliché répandu des individus en surpoids (vive MacDo).
Le 5ème niveau, court en distance mais long par sa difficulté. Dans les meilleurs moments, j’étais dans les 4 mètres par minute. Je n’hésitais plus à me servir des roches pour prendre appui, ma jambe droite commençait à vouloir faire grève, j'avais de plus en plus de mal à la lever.
J'avais cette impression imagée : nous vous remercions de bien vouloir ré-injecter des sucres pour pouvoir continuer ce niveau, merci de votre compréhension. Et malheureusement je n'ai trouvé que quelques bananes et des Kit KatTM en petit sachet.
Pas loin de l'arrivée de ce 5ème niveau, les pierres naturelles du Fuji ont été agencées pour créer un escalier plutôt raide. Et tout juste avant d'arriver, comme bien souvent en entrant dans les temples (ce qui est le cas du sommet du Fuji), vous avez deux gardiens (les chiens en pierres) et un tori au blanc immaculé.
Le sommet :
C'est un peu une délivrance, car on ne montera plus, enfin presque... On en profite pour voir des prix défiant toute concurrence (comme le coca à plus de 700 yens). On trouve aussi des souvenirs en tout genre, dont le touriste à la c... que je suis n'y résiste pas. Du coup, je me suis pris le tee-shirt que l'on ne peut acheter qu'en haut et marquant que vous avez monté le Fuji, et une babiole sur laquelle on vous grave la date de l’ascension du Fuji.
Et c'est là que vos yen vont vous servir. J'en ai eu pour 4000....
La première chose que l'on fait après ces achats de touristes pigeons, c'est d'aller voir le cratère du volcan (ce seront d’ailleurs mes derniers pas, où je devrais encore monter un peu). Vous remarquerez d’ailleurs que ma caméra à une étrange buée. C'est normal, car en regardant ma montre pour voir, je lis 12°C et ça m'inquiète. Car ce n'est pas vraiment 12°C, vu que ma montre est collée à ma peau. Il devait faire bien plus froid et étrangement (ou pas) je n'avais pas froid. À côté du cratère vous remarquerez un Tori en bois, sans couleur, mais incrusté de pièces, que certaines personnes mettent avant de prier car après tout, Fuji-san est divin. En parlant de ça, quand je suis arrivé à ce tori, la personne arrivée avant moi avait apparemment beaucoup à prier, il restât une bonne dizaine de minute. D'un côté je ne faisais pas la queue. Par contre je tirais parti de ce petit point pour profiter de la vue.
Sur ma gauche se trouve le cratère et sur le versant opposé, un prétendu observatoire. Oui je dis bien un observatoire sur un volcan qui est considéré comme ayant des chances d'être à nouveau en activité .
Autour de moi, des sortes de chalets, un de ces endroits pour se reposer (surtout utilisés de nuit pour assister au lever du soleil vu du Fuji ).
Et à ma droite une vue étonnante, les nuages plus bas que vous, et entre certains on peut distinguer une ville qui est normalement à plus de 10 km.
J'ai d’ailleurs profité de ce petit moment de repos pour vérifier quelque chose: je voulais voir si mon téléphone recevait un signal. Oui! En plus des barres pleines, eh bien j'avais la 3G!!!
C'est dans ces moments-là qu'on se dit : téléphoner à un proche pour dire que l'on est en haut du Fuji, ce serait marrant non? Et sans vraiment hésiter, je l'ai fait. Tout d'abord à un proche, dont à la voix je venais de me rappeler que je la réveillais (oui il était un peu vers les 3 ou 4 heures du matin en France). Heureusement pour moi elle a pris ça avec humour. Ensuite, j'ai voulu le faire pour une autre personne, que j'ai prise au hasard dans mon répertoire, mais malheureusement je suis tombé sur le répondeur. J'ai abandonné après ça imaginant déjà la note que j'allais recevoir chez moi.
Préférant ne pas trop refroidir mes muscles, je ne suis pas resté trop longtemps à m’asseoir, j'ai préféré commencer ma descente.
STAGE SURPRISE: La descente.
Oui alors ça je n'avais pas vu venir. Je me disais, que ça allait être plus facile, vu que je descendais. Sauf que.... Pour donner une idée, imaginez une piste de ski, genre de catégorie noire, mais à la place de la neige, vous avez droit à du sable volcanique. Et la descente est TRES raide. Pour cela une astuce : n'allez pas tout droit. Faites comme du slalom, autrement vous risquez fortement de tomber.
L'une des choses que je n'avais pas penser pendant cette descente, c’était le fait que mes doigts de pied allaient souffrir car poussés par chaque coup vers l'avant. Et je peux vous dire qu'ils ont pris sévère.
Lors d'une de mes pauses pendant ces 2h de descente, j'ai eu le droit à un compliment d'un japonais, me disant que pour une fois, il voyait un étranger faire comme il fallait (j'étais plutôt étonné). Il m’a aussi montré des nuages qui étaient un peu plus bas et me disait de faire une photo, et c'est quelques instants plus tard que je compris que le triangle d'ombre sur les nuages devant moi n’était rien d'autre que l'ombre du Fuji. Je le remerciai de m'avoir montré ce détail plus qu'appréciable.
Autre fait, c'est que les américains "clichés" que j'avais vu pendant ma montée, étaient encore loin d'arriver en haut. Je me suis demandé peu après si ils étaient restés en haut pour la nuit ou si ils avaient abandonné.
Plus je descendais, plus je sentais le bout de mes pieds souffrir, la friction de mes pas commençait à me faire plutôt mal. Mais je pensais au Onsen de mon hôtel et que j'allais pouvoir m'y prélasser en arrivant.
Le problème c'est que je ne pouvais pas trop perdre de temps car il était 5h30 et la forêt commençait à s'assombrir, et l’éclairage au portable c'est sympa mais pas tip top.
Enfin je suis arrivé là où j'avais pris mon petit déjeuner. Je dus attendre 1 heure pour mon car.
Autre information: avant la montée se trouve une sorte de station dont les responsables sont là pour vous aider, car beaucoup d’étrangers viennent monter le Fuji. Autre fait inintéressant, ils vous donnent un questionnaire, et j’eus droit à une version française! Avec des questions "bateau" sur la montée.
J'ai profité de cette dernière heure pour tenter quelques photos de nuit prenant le Fuji et les stations. Pas vraiment très réussi malheureusement.
Le reste est plutôt simple . 2 heures de retour, épuisé, ne voyant pas vraiment le temps passer. Finalement, je suis arrivé trop tard pour manger. J'ai surtout profité de me prélasser dans ce onsen extérieur, me faisant oublier mes douleurs.
Pour conclure je dirais que c'est plutôt une assez bonne expérience. Même si j'ai ressenti les effet durant les 3 jours qui suivaient. J’espère quand même un jour le tenter de nuit. Pour voir ce fameux lever de soleil.
voici quelques photos en vrac :
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